Les femmes misent sur la reconversion en franchise

12 août 2022
Categories : Un ordinateur pour illustrer la reconversion en franchise des femmes.
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La crise sanitaire et économique a été un accélérateur de questionnements. C’est ce que révèle une enquête menée par France Compétence en février 2022. Cette étude observe la généralisation d’une quête de sens au travail et la recherche de meilleures conditions d’exercice de son activité professionnelle. Une tendance propice à la reconversion professionnelle


Dans ce contexte, nous nous sommes penchés sur les parcours des femmes pour qui la franchise s’impose comme un excellent levier de reconversion. Corinne Gicquel fondatrice de Reconversion En Franchise nous éclaire sur les questions que se posent les femmes au moment de changer de vie, et les raisons pour lesquelles elles se tournent vers l’entrepreneuriat en franchise.  

Pourquoi se reconvertir ? Les principales motivations

Une autre enquête menée par l’institut BVA pour Visiplus Academy, révélait qu’en 2021, 49 % des actifs français avaient déjà envisagé, initié ou réalisé une reconversion professionnelle. La grande majorité d’entre eux étaient alors des jeunes entre 25 et 34 ans (62 %). Quelles sont les motivations qui les poussent à changer de métier ? 

Les résultats pointent vers une quête de sens et la recherche de meilleures conditions de travail. En effet, 39 % des sondés souhaitent avoir une activité plus en phase avec leurs valeurs et passions. 32 % recherchent de meilleures conditions de travail. Enfin, 33 % voulaient augmenter leur rémunération. L’étude menée par France Compétence complète ce constat en indiquant que les raisons souvent invoquées lors d’un changement de métier conjuguent la volonté de rompre avec une insatisfaction professionnelle et l’envie d’accéder à une meilleure situation. 

Corinne Gicquel partage ce constat qui s’applique encore plus particulièrement aux femmes. Dans l’exercice de son activité, elle rencontre et accompagne de nombreuses femmes qui rêvent de reconversion professionnelle. « Il existe une souffrance des femmes. Soit elles ne peuvent pas évoluer parce que leur entreprise ne leur donne pas cette possibilité. Soit elles peuvent évoluer mais elles sentent qu’on ne les laisse pas assez s’exprimer, qu’on ne les écoute pas. Elles sont frustrées de ne pas pouvoir mettre en avant la richesse de leur parcours. Elles vivent alors une vraie remise en question. »

Les questions que se posent les femmes 

Changer de vie, oui, mais pour quoi faire ? Le processus de reconversion implique de nombreux questionnements sur le sens que l’on veut donner à son travail. “Est-ce que j’ai vraiment envie de changer de métier, de secteur ou d’entreprise ? Qu’est-ce que j’ai envie de faire ?” Se reconvertir nécessite un gros travail de réflexion. 

Si ces questions émergent dans la tête de toute personne en phase de reconversion, homme ou femme, certaines interrogations semblent purement féminines, davantage tournées vers la quête de sens. « Souvent, j’entends ces remarques : “je ne sais rien faire d’autre que mon métier. J’ai envie de changer de vie pour être alignée avec moi-même et donner du sens à ce que je fais.” » confirme Corinne Gicquel. 

Elle ajoute : “Je ne pense pas que les hommes aient les mêmes raisonnements. Un homme va plutôt chercher une enseigne, un business, une rentabilité. La femme aussi bien sûr, elle n’est pas folle, mais elle veut avant tout s’épanouir, être bien avec elle-même. Elle veut faire quelque chose qui lui donne envie de se lever tous les matins. »

Redonner du sens à son travail : le modèle de la franchise comme une évidence

C’est donc avant tout un accompagnement que recherchent les femmes qui se lancent dans la création d’entreprise. Pourquoi ? Selon Corinne Gicquel, c’est peut-être parce que, plus que les hommes, elles craignent de ne pas réussir, de ne pas avoir les compétences et sont victimes du manque de confiance en soi et du syndrome de l’imposteur. Une analyse qu’elle tempère cependant en affirmant que ce n’est bien évidemment pas le cas de toutes les femmes et qu’il ne faut pas faire de généralités.

« On a mené une enquête avec Filles des médias durant la crise du covid. Ce qu’on a appris c’est que les femmes veulent être accompagnées. Et la franchise c’est une solution clé en main pour rebondir plus facilement, avec moins de risques. » explique Corinne Gicquel. On observe également que les femmes franchisées osent davantage changer de carrière, de métier, par rapport aux hommes. Elles ne vont pas rester dans une continuité par rapport à leur expérience passée.

La franchise apparaît alors comme un modèle d’entrepreneuriat qui convient très bien aux femmes en reconversion, qui ont tendance à plus s’y investir. « Quand elles sont franchisées, les femmes vivent vraiment la franchise : elles participent à des réunions, elles existent au sein du réseau et participent activement au développement de l’enseigne. » témoigne Corinne Gicquel.

Comment accompagner la reconversion professionnelle des femmes en franchise ? 

Selon Corinne Gicquel, on ne choisit pas son enseigne mais son métier. Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, que ce soit en franchise ou non, il est donc nécessaire de savoir ce que l’on veut faire, ce qui nous fait vibrer. Ceci dans le but de pouvoir tirer de la fierté de son nouveau métier, de trouver un épanouissement personnel et professionnel et d’être suffisamment motivé pour développer son activité. 

Aussi, l’accompagnement des personnes en reconversion professionnelle passe souvent par un bilan de compétences. Une étape que ne manque pas Corinne Gicquel : « Je mets mes clientes en relation avec des organismes compétents pour les pousser à s’écouter et à écouter leur entourage. Mon rôle est vraiment de les inspirer et de les aider à trouver une solution pour rebondir. On parle beaucoup de création ou de reprise d’entreprise, de changement d’emploi, mais peu d’experts de la reconversion pensent à la franchise. »

Écrit par Sibylle Pinochet

Rédactrice en chef

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